manger le corps de Jésus-Christ
et boire son sang, c’est recevoir au
coeur de notre vie les aliments de la
vie éternelle. À sa table, nous sommes des hôtes et nous ne sommes
pas séparés de lui. Nous ne sommes
plus séparés de lui. Dans ce signe,
le témoignage de son repas est ainsi
uni au témoignage du Saint-Esprit
pour nous donner une réelle assu-rance : tu ne mourras plus, mais tu
vivras et tu proclameras les oeuvres
du Seigneur, toi. Nous sommes des
hôtes à la table du Seigneur. Ce n’est
pas une image, mais un événement.
“Celui qui croit en moi a la vie éternelle.” La mort est tuée ! Tu es déjà
mort. L’effroi au devant duquel tu
avances est entièrement derrière
toi. Tu peux vivre comme invité à
sa table. Fort de cette nourriture, tu
peux marcher 40 jours et 40 nuits,
tout ira bien à cause de cette force.
Fais valoir les conséquences de ce
repas. Que tout ce qui est mortel autour de toi soit vaincu. Ne fais pas
tant d’histoires avec ta souffrance,
ne la transforme pas en un jardi-net bien ratissé à l’abri d’un saule
pleureur. Par notre tristesse, nous
ne faisons qu’augmenter notre croix
et notre chagrin. Nous avons été
appelés à autre chose, à tout autre
chose. Si nous sommes morts avec
Christ, nous croyons que nous vi-vrons aussi avec lui. Celui qui croit
cela commence dès à présent, ici et
maintenant, à vivre ici-bas la vie
parfaite. L’espérance chrétienne est
déjà la semence de la vie éternelle.
En Jésus-Christ je suis délivré de
la mort, en lui notre corps est déjà
au ciel. Puisque nous pouvons recevoir la Sainte Cène, nous vivons ici,
maintenant, dans l’anticipation des
derniers temps lorsque Dieu sera
tout en tous. »
Extraits des chapitres 18 et 24
d’Esquisse d’une dogmatique de
Karl Barth, lus par le pasteur
presbytérien Richard Bonetto
à l’émission Chemins protestants
diffusée le 24 avril 2014
sur les ondes de Radio VM.
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« Quand tu lis : Le Christ est ressuscité,
ajoute aussitôt : je suis ressuscité avec
lui, car il faut que nous soyons rendus
participants à sa Résurrection. Ne pas
apprendre cela, c’est ne rien apprendre
du tout. »
– Martin Luther