«En ce temps-là, Marie par- tit en hâte pour se rendre
dans le haut pays […] » C’est qu’elle
venait de recevoir des nouvelles
époustouflantes : elle avait été choi-sie par le Très-Haut pour porter qui
vous savez ; elle, une jeune fille qui
ne savait pas comment les bébés
étaient fabriqués. Mais ce n’était
pas tout : elle venait d’apprendre
aussi qu’Élisabeth, sa parente bien
avancée en âge, était dans son sixiè-me mois de grossesse
C’en était trop, il fallait qu’elle en
ait le coeur net. Donc, elle se met en
hâte en route, ce qui veut dire qu’il
n’y a pas de temps pour avertir qui
que ce soit, cela va être une surprise
totale Une surprise totale Non,
pas vraiment, car l’enfant que porte Élisabeth « bondit d’allégresse »
dans le sein de sa mère. Elle a res-senti dans son corps ce que toutes
les femmes enceintes ressentent de
temps en temps. Noël, c’est aussi le
côtoiement de l’esprit et du corps.
Élisabeth déclare que Marie est
« bénie entre toutes les femmes »
et que Jésus, le fruit de son sein,
est béni. Ce à quoi Marie répond :
« mon âme est remplie d’allégresse
à cause de Dieu, mon Sauveur »
Regardons de plus près la rai-
son pour laquelle Marie est pleine
d’allégresse.
Parce qu’il a porté son regard sur
son humble servante [...]
Sa bonté s’étend de génération en
génération sur ceux et celles qui le
craignent [...]
Il a dispersé les personnes à la pensée orgueilleuse
Il a jeté les puissants à bas de leurs
trônes et a élevé les humbles
Il a comblé de biens les affamés et
a renvoyé les riches les mains vides
Il est venu en aide à son peuple en
souvenir de sa bonté
Voyez-vous, Noël, c’est une histoire de bonté et de fidélité.
De la fidélité de Dieu dans sa
promesse et de sa bonté à l’égard de
ceux et celles qui sont maltraités,
qui ont des difficultés à joindre les
deux bouts, qui se sentent seuls ou
isolés, qui savent qu’il est impossible de s’en sortir tout seuls.
C’est peut-être votre cas, comme
cela avait été le cas de ceux et celles
qui vous ont précédés, comme cela
avait été le cas de Sara et Abram. Ce
qui s’est déroulé à Noël avait com-mencé bien longtemps avant En
fait, Dieu n’a jamais cessé de le faire,
depuis la création du monde.
Ce qui est nouveau ici, ce que
nous célébrerons à Noël, c’est le fait
que Dieu est venu nous visiter, partager notre condition, pour valider
l’importance de notre expérience
humaine, pour s’associer avec nous
afin de remplir les fossés, d’aplanir
les collines et de rendre droits les
chemins tortueux. C’est un programme de transformation totale
qui devrait nous transporter d’allégresse Nous avons l’habitude de
dire « rien n’est impossible à Dieu ! »
C’est bien vrai. Tout est possible à
Dieu.
Tout est possible à Dieu et Dieu
compte sur nous, car Dieu n’a de
bras et de jambes que nous. C’est une
grande responsabilité et c’est une
source d’allégresse, d’espérance, de
paix et d’amour que ni la souffrance,
ni la maladie, ni la vieillesse, ni le
dénuement, ni les problèmes quoti-diens, ni même la mort ne peuvent
menacer vraiment.
Non, rien ne peut nous séparer de
l’amour de Dieu en Jésus, le Christ.
Tout est possible à Dieu à travers
l’engagement, la foi et l’amour de
ses enfants
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Tout est possible à Dieu
Samuel Vauvert Dansokho, pasteur de l’Église Unie St-Pierre (Québec)
« En ce temps-là, Marie partit en hâte
pour se rendre dans le haut pays,
dans une ville de Juda. » (Luc 1, 39)
Georges de La Tour, L’Adoration des bergers, vers 1644
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