peuvent être partagées. Le rôle des
conseils régionaux consistera à
offrir du soutien aux réseaux et aux
regroupements, mais c’est davantage au niveau des réseaux et des
regroupements que se décideront
les activités à faire pour la mission
de l’Église.
Parlons-en de ces réseaux. Même
si vous dites que des décisions s’y
prendront, ce ne seront pas des instances décisionnelles, ils n’auront
pas de budget… À quoi ça sert dans
ce cas
C.H. C’est vrai qu’ils n’auront pas
de budget, mais ils pourront demander du financement au Fonds
Mission et Service et trouver du
financement ailleurs. Les conseils
régionaux auront l’autorité sur la
gestion des politiques, établiront les
priorités en termes de mission et de
ministère avec le Fonds Mission et
Service, célébreront les ordinations,
etc. Mais pour tout ce qui ne fait pas
partie de la liste des compétences
des conseils régionaux, les décisions
seront prises par les réseaux et les
communautés de foi.
Le conseil ecclésial sera composé
de représentants de toutes les communautés de foi. Comment pourrait-on réunir, aux trois ans, plus de
3 000 personnes
C.H. Il existe des façons de
le faire, une grande Église américaine le fait déjà.
Nous avons observé que
certaines de nos paroisses ne sont même pas con-scientes qu’il existe un
Conseil général. Notre but
par cette proposition est de
réduire la distance énorme
qui existe présentement
entre ces communautés de
foi et le Conseil général, en
amenant les communautés
de foi elles-mêmes à constituer le conseil ecclésial.
Il faut offrir du soutien là
où Dieu travaille, c’est-à-dire à la base. Si des
communautés de foi n’ont pas les
moyens d’envoyer un délégué au
conseil ecclésial triennal, des bourses seront offertes pour leur per-mettre d’être présentes.
Dans ce conseil ecclésial, les 10
ou 12 voix francophones sur 3 000
seront complètement noyées.
C.H. C’est vrai qu’elles seront peu
nombreuses, mais c’est déjà le cas, et
ces voix francophones malgré leur
petit nombre ont fait et continuent
de faire beaucoup dans notre Église.
Comme chrétiens, c’est notre devoir
– et aussi un défi – de travailler pour
que les voix minoritaires soient entendues.
Et la voix francophone à l’Exécutif du conseil ecclésial, quel sera
son rôle
C.H. Justement, que la voix francophone soit entendue dans cet
Exécutif qui sera réduit à entre 12 et
18 membres. La personne n’y aura
pas un poste officiel de représen-tant de la composante francophone.
Elle héritera d’un des postes à
l’Exécutif, par exemple elle pourra
être chargée des finances,
des ressources humaines
ou des communi-
cations… mais
l’un de ces
respon-
sables devra être francophone. Il
faut s’assurer que l’Exécutif reflète
le visage et les langues de notre
Église. Notre rapport rappelle que
la communauté francophone « fait
partie de l’Église Unie depuis sa
fondation » et « joue un rôle fonda-
mental dans notre identité natio-
nale ».
Si le 42e Conseil général qui se
réunit au mois d’août rejette la Révision globale, l’Exécutif du Conseil
général, confronté à la diminution
rapide de nos ressources financières, a-t-il l’autorité d’imposer
quand même la réduction des structures que vous proposez
C.H. L’Exécutif ne peut pas décider,
par exemple, d’abolir les consistoires et les synodes. Il a seulement
le droit de déterminer comment
on dépense l’argent et d’établir le
nombre de membres du personnel
du Conseil général. Si la Révision
globale était rejetée en bloc, on serait mal pris. Il est très difficile de
retrancher 11 millions sans changer
nos structures. Ça pourrait vouloir
dire qu’on se retrouverait avec des
synodes et des consistoires qui ne
seraient plus financés. Mais je ne
veux pas parler de cette hypothèse.
J’entends des gens dire beaucoup de
choses sur ce que nous proposons,
mais personne ne parle de tout
rejeter. Ce que nous proposons
peut être changé, même si
tout se tient : si on modifie
un aspect quelque part,
ça aura des conséquences ailleurs.
Ce que nous
proposons,
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R LES RÉSEAUX
Les réseaux mettent en lien des gens
partageant les mêmes passions au sein
de l’Église. Les réseaux se forment à partir
de champs d’intérêt communs et non de
contextes géographiques, et ils offrent aux
personnes et aux groupes des occasions de
tisser des liens et de collaborer dans des
domaines particuliers du ministère ou de la
mission. Par exemple, les membres d’une
paroisse urbaine de la Colombie-Britannique
qui s’intéressent au changement climatique
pourraient trouver inspirant d’être en lien
avec des membres d’une paroisse rurale en
Nouvelle-Écosse qui travaillent sur la même
question. Les réseaux peuvent tenir des
rassemblements, partager de l’information
et se mettre en lien de diverses manières
créatives qui stimulent le leadership.
Ils peuvent se déployer de multiples
façons, physiquement ou en ligne.