règlementations de Santé Canada
concernant les denrées et les produits agricoles. Il n’y a qu’un pas
pour que ces produits deviennent
biens communs. Plusieurs y ont
pensé déjà. Et on voit des initiatives
émerger.
« Manne à partager »
Nous marchons dans le désert
de nos grandes villes vers la terre
promise. La promesse est une terre
qui nourrit tout le monde selon des
modèles de culture qui sont har-monieux avec les écosystèmes. Le
mouvement débuta avec les jardins
communautaires dans les années
80. Ensuite, dans les années 90, le
modèle de l’agriculture soutenue
par la communauté nous amena
à remettre en question le modèle
marchand. Maintenant, on parle
de permaculture et les principes
de ce type durable d’agriculture
s’appliquent à la terre autant qu’à la
communauté. Une des sources de ce
mouvement repose sur un nombre
grandissant de consommateurs qui
préfèrent les aliments biologiques.
Les raisons de ce choix sont multi-ples ; cependant, il faut reconnaitre
que les fruits et légumes biologiques coûtent plus cher que ceux
provenant de cultures intensives
aux engrais chimiques et pesticides. Pour démocratiser l’accès à
des fruits et légumes biologiques,
le modèle de l’agriculture soutenue par la communauté proposé
par Équiterre non seulement offre
des aliments biologiques accessibles, mais contribue aussi à une
justice sociale qui permet aux agriculteurs de bénéficier d’un revenu
stable, peu importe le résultat des
récoltes. Ce mouvement contribue
de même à une éducation populaire
de l’alimentation puisque ces agriculteurs expérimentent des
cultivars oubliés, comme la pomme de
terre bleue et le concombre-citron.
D’un marché équitable à la justice
sociale, plusieurs de ces fermes sont